• Peintre orientaliste
  • 1880 – 1957
  • Français

Augustin Ferrando

Augustin Ferrando est né en 1880 à Miliana, en Algérie, pays où ses parents venus d’Italie se sont rencontrés, puis ils se sont installés dans cette ancienne cité romaine pour y développer une industrie de pâtes alimentaires, après être passés, pour une première expérience professionnelle, par Blida.

L’enseignement, Augustin Ferrando le recueillera d’abord à l’école des beaux-arts d’Alger, que dirige un ancien élève d’Ingres, Hyppolite Dubois, puis à la célèbre académie Druet. C’est là où un collectionneur, le docteur Rouby, le remarquera et par ses achats, lui apportera une aide substantielle. Il lui présentera également le grand musicien Camille Saint Saëns, amateur d’art et artiste pictural à ses heures, ainsi que Georges Rochegrosse. Trois personnalités qui le pousseront à se présenter au concours d’entrée de l’Ecole des beaux-arts de Paris. Il y est reçu premier sur mille cinq cents élèves. Augustin Ferrando ne peut plus échapper à son destin, il monte à Paris, puis entre chez Cormon qui lui confie le poste de massier.

S’il rencontre Derain, Matisse, Léger, Wlamink, Utrillo, s’il se passionne pour les Fauves, comme pour Cézanne et Gauguin, son amitié le conduit vers Jean-Gabriel Domergue, Albert Camus, Paul Grasser et Marcello Fabri.

Mais sa santé l’oblige à laisser là tous ses amis parisiens et à s’en retourner vers un ciel plus clément, celui de son Algérie natale.

Le bonheur l’y attend avec Henriette Agostini pour un premier mariage duquel naîtra son unique enfant, la petite Paule que l’on verra sur quelques-unes de ses toiles.

Le sénateur-maire d’Oran, Jules Gasser, a décidé de créer dans la ville qu’il administre une école des beaux-arts digne de ce nom. C’est tout naturellement au meilleur enfant artiste de la région qu’il confiera cette tâche : Augustin Ferrando, qui y consacrera dix ans de sa vie d’artiste pour enseigner aux autres et faire de cette école un lieu de rayonnement artistique. Sans pour cela délaisser ses propres créations, dont certaines seront acquises par les musées d’Alger, de Constantine, d’Oran. Quant aux expositions qui lui sont proposées et auxquelles il participe, elles dépassent les grandes villes d’Algérie pour déboucher sur Prague, Monte-Carlo, Vichy et bien évidemment Paris où ses amis les plus fidèles, Albert Camus et Jean-Gabriel Domergue l’appellent.

Augustin Ferrando mourra en 1957 à Oran.

Source : Christian Germak – In l’algérianiste n° 91

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