• Peintre expressionniste
  • 1928 – 1999
  • Français

Bernard Buffet

Bernard Buffet, né le 10 juillet 1928 à Paris et mort le 4 octobre 1999 à Tourtour (Var), est un peintre français expressionniste, composant aussi bien des personnages que des figures, animaux, nus, paysages, intérieurs, natures mortes, fleurs.

Aquarelliste, c’est également un peintre de décors et un illustrateur.

Jeunesse et premiers tableaux

Bernard Buffet naît le 10 juillet 1928 dans le 9e arrondissement de Paris.

Enfant de Charles et Blanche Buffet, il est issu d’un milieu cultivé de la petite bourgeoisie, allant à rebours de la légende selon laquelle il vivait dans une extrême pauvreté. Ses deux grands-pères sont militaires, l’un est passionné de dessin, et son père dirige une miroiterie.

Il est élevé dans le 17e arrondissement de Paris au no 29 de la rue des Batignolles où il commence à peindre et dessiner dès l’âge de dix ans. Très jeune, il cotoie l’artiste Marie-Thérèse Auffray qui lui enseigne la peinture et devient son mentor. Renvoyé du lycée Carnot en 1939, il suit en 1942 les cours du soir de la ville de Paris place des Vosges, où Paul Darbefeuille l’initie au dessin. Il remporte le concours d’entrée de l’École nationale supérieure des beaux-arts en décembre 1943 à quinze ans, passant deux ans dans l’atelier du peintre Eugène Narbonne où il est déjà considéré comme très doué. Il s’y lie notamment d’amitié avec les peintres Maurice Boitel et Louis Vuillermoz. En 1945, il part travailler seul dans la chambre de bonne de l’appartement familial. En vacances à Saint-Cast-le-Guildo (Bretagne), il peint des tableaux de plage. À l’été 1945, sa mère éprouve des maux de tête et meurt deux mois plus tard d’une tumeur au cerveau, ce dont Bernard Buffet ne se remettra jamais. En 1946, il expose son premier tableau, un autoportrait, au Salon des moins de trente ans à la Galerie des beaux-arts.

En 1947, il expose L’Homme accoudé au Salon des indépendants et en décembre a lieu sa première exposition particulière présentée par Pierre Descargues, à la Librairie des impressions d’art, organisée par Guy Weelen et Michel Brient. L’État, par l’intermédiaire de Raymond Cogniat, lui fait son premier achat pour le Musée national d’art moderne de Paris, la peinture Nature morte au poulet.

En avril 1948, il présente un tableau, Le Buveur au prix de la jeune peinture organisé à la galerie Drouant-David, 52, rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris. Il n’obtient pas le prix, mais le docteur Maurice Girardin, un collectionneur d’art contemporain qui acquiert dix-sept de ses œuvres entre 1948 et 1953, défend sa peinture avec passion et attire l’attention d’Emmanuel David sur ce jeune peintre. Quelques mois après son échec, il est lancé par le tableau Deux hommes dans une chambre, qui obtient le Prix de la critique.

Contrat d’exclusivité avec Emmanuel David et Maurice Garnier

Quelques jours plus tard, Emmanuel David se rend dans l’appartement du 29 de la rue des Batignolles et propose à Bernard Buffet d’entrer dans sa galerie avec un contrat d’exclusivité. Ce contrat a par la suite été partagé avec Maurice Garnier.

En juin, à la galerie Saint-Placido à Paris, il obtient le Prix de la critique ex-aequo avec Bernard Lorjou, de vingt ans son aîné. En juillet, une exposition de ses œuvres aura lieu dans cette Galerie. Il expose La Ravaudeuse de filet au Salon d’automne.

En 1949 Pierre Descargues publie Bernard Buffet aux Presses littéraires de France. Bernard Buffet épouse Agnès Nanquette (1923-1976), une camarade des Beaux-Arts, dont il divorce l’année suivante. Un amateur d’art met un pavillon à Garches à sa disposition. Comme loyer, Bernard Buffet lui donne un tableau par trimestre.

En 1952, il reçoit le prix Antral.

Rétrospective à la galerie Charpentier

En 1955, il obtient la première place au référendum organisé par la revue Connaissance des arts désignant les dix meilleurs peintres de l’après-guerre. Il peint les maquettes des décors et des costumes pour La Chambre argument de Georges Simenon qui devient son ami. Il achète la propriété de Manimes à Domont, près de Paris, mais la quittera l’année suivante.

En 1958, première rétrospective de son œuvre à la galerie Charpentier de Paris. Pierre Bergé publie Bernard Buffet.

Bernard Buffet, Pierre Bergé et Annabel Schwob

En mai 1958, le peintre Xavier Zevaco lui présente Annabel Schwob à Saint-Tropez, alors qu’il est déjà installé dans le succès. C’est le coup de foudre. Elle entretient alors plusieurs liaisons et Bernard vient de quitter Pierre Bergé, avec lequel il vivait depuis plusieurs années et qui gère sa carrière. Le 12 décembre 1958, Buffet épouse Annabel Schwob à Ramatuelle. Il a pour témoin son ami, le peintre Jean-Pierre Capron.

Buffet devait la peindre inlassablement ; en 1961, l’une de ses expositions s’intitule « Trente fois Annabel Schwob ».

Les années 1960

En 1961, il peint un ensemble de tableaux représentant la vie du Christ destinés à décorer la chapelle du Château l’Arc, sur la commune de Fuveau. Dix ans plus tard, à la demande de monseigneur Pasquale Macchi, secrétaire du pape Paul VI, Bernard Buffet offrira ces tableaux au musée du Vatican où ils sont exposés dans une salle particulière.

En 1964, Maurice Druon publie Bernard Buffet, légendes d’Annabel Buffet, images de Luc Fournol. Bernard Buffet achète La Vallée à Saint-Cast où il travaillera jusqu’en 1970.

Honneurs officiels

Élu à l’Académie des beaux-arts le 13 mars 1974 au fauteuil de Paul Jouve, Bernard Buffet est alors le plus jeune académicien.

En 1978, à la demande de l’administration des postes, Bernard Buffet réalise une maquette pour un timbre de trois francs L’Institut et le Pont des arts. À cette occasion le Musée postal de Paris présente une exposition rétrospective de ses œuvres.

Fin de vie

En 1986, Annabel publie D’amour et d’eau fraîche ; la même année sort le livre de Yann Le Pichon Bernard Buffet en deux tomes qui obtient le prix Élie-Faure. En 1989, Alin Avila publie Bernard Buffet.

Bernard Buffet, diminué par la maladie de Parkinson, se suicide par asphyxie le 4 octobre 1999 dans son atelier du Domaine de la Baume près de Tourtour (Var), étouffé dans un sac en plastique noir sur la surface duquel son nom était imprimé avec sa calligraphie particulière.

Source : Wikipédia

Demander une expertise

Expertise gratuit de votre oeuvre




Photos de l'oeuvre (format jpg, jpeg ou pdf)



* Champs obligatoires

Menu