• Peintre, calligraphe, céramiste
  • 1920 – 2014
  • Chinois – Français

Chu Teh-Chun

Chu Teh-Chun (chinois : 朱德群 ; pinyin : zhū déqún), né le 24 octobre 1920 à Baitou Zhen dans le Xian de Xiao, municipalité de Suzhou, province de l’Anhui, en Chine, et mort à Paris le 26 mars 2014 (à 93 ans), est un peintre contemporain, installé en France depuis 1955. Peintre de la même génération que Zao Wou Ki, maître de l’abstraction lyrique, ce mouvement pictural laissant libre l’inspiration spontanée, il a tracé son sillon personnel dans le paysagisme abstrait. Il était membre de l’Institut (Académie des beaux-arts) depuis 1997.

Fils et petit-fils de médecins, lettrés et collectionneurs de calligraphies et de peintures chinoises, Chu Teh-Chun naît le cadet de trois fils.

Il entre en 1935 à l’école des beaux-arts de Hangzhou où il est l’élève de Lin Fengmian (林风眠 / 林風眠, lín fēngmián). Il y fait plus de cinq cents aquarelles des paysages du lac de l’Ouest dans le style traditionnel chinois pendant son temps libre. Il pense s’orienter vers cette peinture, mais l’école de Hanzhou n’ayant pas de section peinture chinoise, il se dirige finalement vers la peinture occidentale.

Pendant son service militaire, il rencontre Wu Guanzhong qui devient son ami.

Le 27 juillet 1937, survient la guerre sino-japonaise, provoquant l’exode des universités vers l’ouest de la Chine, atteint en 1939 Kunming dans le Yunnan puis s’établit à Songlinkang dans le Sichuan où professeurs et étudiants arrivent en 1940. En 1941, il est nommé professeur assistant dans sa propre école et professeur titulaire en 1942 à l’université de Nankin repliée près de Chongqing.

En 1949, Il s’installe à Taipei, et devient professeur à l’école d’industrie, section architecture, en 1950. En 1951, il y est professeur à l’université normale nationale où il enseigne la peinture occidentale.

Le 29 mars 1955, Chu Teh-Chun embarque de Taïwan pour l’Europe, en compagnie de sa femme, Tung Chi-Chao, artiste comme lui ; il passe par Hong-Kong, Saïgon, Ceylan, Port Saïd, Le Caire où il découvre l’art égyptien qui le passionne alors ; il débarque le 5 mai 1955 à Marseille et s’installe finalement à Paris. Il peint des paysages de Paris, dessine à l’Académie de la Grande Chaumière, visite le Musée du Louvre, les galeries et les expositions. Un voyage en Espagne lui fait découvrir le Prado et Goya, Tolède et les œuvres du Greco.

En 1956, il découvre de visu l’art abstrait, notamment lors de la rétrospective Nicolas de Staël. De 1956 à 1961, il rencontre ses premiers succès à Paris, et dès 1964, sa réputation se propage à l’étranger à l’occasion d’expositions au Carnegie Museum of Art de Pittsburgh, à Jérusalem, à Athènes et en 1969, à la Biennale de São Paulo. En 1976, il renoue avec la calligraphie qu’il a pratiquée dans sa jeunesse.

En 1979, il revoit à Paris son ancien professeur, Lin Fengmian lors d’une exposition au Musée Cernuschi (musée municipal des arts asiatiques de Paris). Il revoit également son ami sculpteur Liu Kaiqu, venu en délégation artistique à Paris. Il renoue alors ses relations avec les artistes de la Chine continentale tels que Wu Guanzhong.

En 1983, il siège au jury de l’Université chinoise de Hong Kong. Il fait un voyage à Pékin, où il est invité par l’Union des artistes de Chine. Sa renommée, partie d’Occident, s’étend maintenant à l’Asie. En 1987, le Musée national d’histoire de Taipei, (République de Chine) organise une grande exposition rétrospective, lui permettant ainsi, pour la première fois depuis trente-deux ans qu’il a quitté son pays, de montrer l’ensemble de son œuvre.

En 1991, il s’installe à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, où il tiendra également son atelier. Il crée une estampe pour la Roseraie du Val-de-Marneet participe au projet « Les yeux fertiles », dont l’initiative revient à Raoul-Jean Moulin, en hommage au poète Paul Éluard. Ces œuvres entrent alors au MacVal (musée d’art contemporain du Val-de-Marne), également situé à Vitry-sur-Seine.

Chu Teh-Chun est élu le 17 décembre 1997 à l’Académie des beaux arts, dans la section de peinture, au fauteuil de Jacques Despierre. Il en a été le doyen après la mort de Zao Wou-Ki en 2013.

L’Association française d’action artistique organise une exposition rétrospective de ses œuvres, qui sera diffusée de 1997 à 1998, au musée des beaux-arts de Pékin, puis de Hong-Kong, de Kaohsiung (à Taïwan) et enfin de Taipei.

En 2002, il crée La Symphonie festive pour l’opéra de Shanghaï, elle est accrochée dans le hall d’entrée de l’Opéra, son inauguration a lieu le 27 août 2003.

Entre le 29 mai 2006 et le 11 décembre 2008, il travaille à la manufacture nationale de Sèvres (de céramiques) où il réalise des céramiques, prenant pour base de la porcelaine chinoise blanche, et y ajoutant du bleu de cobalt, comme les Persans et de l’or dans la tradition européenne. Il s’inspire de la tradition de la dynastie Song pour les motifs. Il nomme la totalité de son œuvre de 56 vases « De neige, d’or et d’azur ». Celle-ci est exposée dans la rotonde du musée Guimet (musée national des Arts asiatiques), à Paris, du 10 juin au 7 septembre 2009.

Du 5 mars au 30 mars 2010, une rétrospective lui est consacrée, alors qu’il a 90 ans, au musée national de Chine, à Pékin.

Chu Teh-Chun meurt à Paris en 2014 à 93 ans. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (39e division).

La première exposition posthume de ses huiles sur le thème des « Amours océanes » est organisée par son fils cadet, Yvon Chun, d’avril à octobre 2015 à la fondation Monticelli à Marseille où il vécut.

Source : Wikipédia

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