• Sculpteur
  • 1855 – 1933
  • Français

François Pompon

François Pompon voit le jour à Saulieu, le 9 mai 1855, avec son frère jumeau Hector (1855-1907). Il entre comme apprenti dans l’atelier de son père, Alban Pompon (1823-1907) qui était compagnon du devoir menuisier-ébéniste. Grâce à une bourse de cinquante francs obtenue par le curé, il part en 1870 pour Dijon où il devient apprenti tailleur de pierre chez un marbrier. Il suit les cours du soir de l’école des beaux-arts de Dijon, d’abord en architecture et en gravure avec Célestin Nanteuil, puis de sculpture avec François Dameron (1835-1900).

Après un court passage dans l’armée en 1875, Pompon arrive à Paris où il devient ouvrier marbrier dans une entreprise funéraire près du cimetière du Montparnasse. Il suit des cours du soir de la Petite École. Ses professeurs sont les sculpteurs Aimé Millet (1819-1891) et Pierre Louis Rouillard (1820-1881), également professeur d’anatomie, qui lui fera découvrir la ménagerie du Jardin des plantes.

Pompon débute au Salon de peinture et de sculpture de 1879 et, en 1880, travaille comme ornemaniste sur le chantier de reconstruction de l’hôtel de ville de Paris. En 1882, il épouse la couturière Berthe Vilain (1857-1921). Le couple emménage dans un atelier-logement au no 3 rue Campagne-Première à Paris.

Le praticien

En 1890, François Pompon entre dans l’atelier d’Auguste Rodin (1840-1917), où il travaille comme praticien au dépôt des marbres, rue de l’Université. Il gagne très vite la confiance du maître puisqu’il dirige l’atelier dès 1893. Son rôle d’alors se résume à transmettre les comptes, payer les marbres et superviser les travaux. C’est dans ce même atelier qu’il fera la connaissance d’Ernest Nivet et de Camille Claudel. Il a pendant longtemps exercé son métier de praticien pour d’autres sculpteurs comme Jean Dampt en 1885, Antonin Mercié en 1888, Alexandre Falguière en 1890, ou René de Saint-Marceaux de 1896 à 1914, ainsi que pour Camille Claudel.

Pompon s’intéressait à l’art d’Extrême-Orient et il fut profondément marqué par le japonisme alors en vogue à l’époque. Il admirait aussi l’art égyptien exposé au musée du Louvre, comme le Taureau Apis, Horus ou Babouin. Sa première sculpture animalière connue représente un Lucane (1874). Son choix définitif de ne travailler que des animaux fut pris en 1905, alors que l’animal-sujet était dans l’air du temps, avec la diffusion des découvertes de civilisations primitives et préhistoriques dans les revues comme Le Premier Volume des albums Reiber (1877) et Le Japon artistique (1888-1891), les expositions universelles de Paris (1867, 1878 et 1889) et les bronzes animaliers orientaux rapportés à Paris par Henri Cernuschi dès 1873.

Pendant la Première Guerre mondiale, René de Saint-Marceaux disparaît en 1915, et Pompon, trop âgé pour être mobilisé, se retrouve sans travail. Sa femme Berthe est paralysée et ils ne peuvent donc plus aller dans leur petite maison de campagne à Cuy-Saint-Fiacre pour dessiner. Les animaux du jardin des plantes ayant été abattus, Pompon doit cesser son activité de sculpteur pour vivre de petits métiers : employé de la Samaritaine en 1916, puis ouvrier dans divers ateliers.

Première grande œuvre et succès

En 1905, il prend définitivement le parti de simplifier la forme de ses sculptures. Il polit les surfaces et supprime les détails. Mais ce n’est qu’à partir de 1922 qu’il connaît une célébrité tardive en envoyant l’Ours blanc au Salon d’automne de cette année-là, où son œuvre tranche par son modernisme sur l’esthétique de la sculpture réaliste héritée du XIXe siècle.

Disparition et postérité

Pompon meurt seul, veuf et sans descendance, le 6 mai 1933 à la suite d’une opération de la prostate, à la clinique Saint-Jean de Dieu, rue Oudinot à Paris. Il est enterré le 10 mai à Saulieu, et repose sous son Condor en bronze. La Ville de Saulieu créa quelque temps après un musée François-Pompon, qui lui permet d’accèder à titre posthume à la reconnaissance de sa ville natale, lui qui avait été meurtri de n’avoir pas été sollicité pour le Monument aux morts de Saulieu en 1919, alors qu’il vivait dans la pauvreté. On reconstitue son atelier de la rue Campagne-Première au Muséum national d’histoire naturelle, dans l’attente des « dix ans pour entrer au Louvre ».

Le chanoine Kir, maire de Dijon, fit transférer l’atelier au palais des ducs de Bourgogne, à Dijon en 1948, malgré les protestations de son exécuteur testamentaire et ami René Demeurisse, dès 1936, pour que l’œuvre reste à Paris.

Source : Wikipédia

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