• Sculpteur
  • 1880 – 1956
  • Français

Gaston Etienne Le Bourgeois

Gaston Etienne le Bourgeois est né à Vire (Calvados) le 20 mars 1880 et mort à Rambouillet (Yvelines) le 3 avril 1956.
Sixième enfant de la famille, il vivait dans ses rêves et grandit dans l’affection des siens.
À dix ans il partit étudier chez les religieux de Tinchebray dans l’Orne. Il garde de leur enseignement un souvenir ému et reconnaissant malgré la rudesse de l’internat. Il aimait déjà beaucoup la sculpture, la peinture et à 16 ans il désira apprendre le métier de son père, sculpteur et qui était également celui de son grand-père.
Gaston Étienne Le Bourgeois travaille donc dans l’atelier paternel et se déplace beaucoup en Normandie mais aussi dans toute la France pour la restauration des églises, statues et divers monuments.
En 1901, à 21 ans, Gaston Étienne Le Bourgeois épouse Emma Peloin qui fut une admirable compagne. Ils vinrent s’établir à Paris rue du banquier (13è) ou naquirent leurs deux filles : Eve et Suzanne. A Paris il faut durement lutter, travailler sans relâche afin d’assurer la vie des siens et de faire œuvre valable et reconnue.
Là se fit la rude et noble ascension de l’artiste avec comme voisin et ami le déjà célèbre sculpteur animalier Rembrandt Bugatti.
Des amateurs surent apprécier son talent et lui confièrent des travaux à la suite de divers salons. Les succès récompensèrent sa persévérance.
Puis ce fut l’installation à Dammartin-en-Goële (77) vers 1910, jusqu’en 1914 qui bouleversa cette vie harmonieuse et un travail qui s’intensifiait. Gaston Étienne Le Bourgeois fut réformé à cause de la perte d’un œil suite à un éclat de pierre, mais en ces années difficiles il voulut être utile au pays en créant « l’Atelier des Mutilés » belle cause de solidarité qui consistait, avec un outillage adapté à fabriquer des jouets en bois, des meubles. Ce fut une réussite pour laquelle il oeuvra conjointement avec François Carnot (conservateur du musée des Arts Décoratifs) et Henri Rapin (Décorateur).
Puis en 1918 la famille vint s’installer à Rambouillet (78) dans une propriété plus vaste, un ancien relais de poste que le sculpteur aménagea pour avoir différents ateliers (bois, pierre, stockage des grumes, machinerie).
Après cette guerre meurtrière, les artistes décorateurs reprirent leur essor interrompu et Gaston Étienne Le Bourgeois était dans le groupe des animateurs de ce mouvement « Art Déco ».
En 1921 viens sa première exposition personnelle au pavillon de Marsan au Musée des Arts Décoratifs. L’exposition internationale de 1925 est une date importante dans sa carrière car ses œuvres y furent très remarquées.
A partir de 1926 il expose au Salon d’Automne avec sa fille Eve (sculpture sur ivoire) puis sa seconde fille Suzanne en 1932 (mosaïque de pierres).
Entre ces diverses expositions il répond à de nombreuses commandes par l’État et pour des particuliers tels que le couturier Jacques Doucet, le soyeux de Lyon Ducharne, Ch. Stern…
A cette époque Gaston Étienne Le Bourgeois consacre une partie de son temps à l’enseignement de la sculpture à l’école de l’union centrale des arts décoratifs.
Jusqu’en 1939 il réalise des travaux importants pour paquebots, cathédrales avec des architectes ou décorateurs tel que Ruhlmann.
La guerre interrompt une nouvelle fois cette belle activité et inflige les séparations, la démolition de la maison de ses enfants et les sombres années de 1940 à 1944 qui fut terrible puisque sa fille Eve (mariée en 1933 à Raymond Cailly, artiste décorateur) décède.
Gaston Étienne Le Bourgeois s’oriente d’avantage vers les œuvres religieuses, sans oublier la sculpture animalière.
Après une vie d’amour pour son art Gaston Étienne Le Bourgeois s’éteint à Rambouillet le 3 avril 1956.

Source : monumentsmorts.univ-lille.fr

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