• peintre, graveur, lithographe et céramiste
  • 1921- 2009
  • Japonais

Yasse Tabuchi

Yasse Tabuchi né Yasukazu Tabuchi (田淵 安一), est un peintre aquarelliste, graveur sur cuivre, lithographe et céramiste japonais du xxe siècle. Il est actif en France de 1951 à sa mort.

Yasukazu Tabuchi naît le 20 mai 1921 à Kitakyūshū dans la préfecture de Fukuoka, au Japon.

Après avoir été mobilisé dans la marine et l’aviation, pendant les dernières années de la Seconde Guerre mondiale, il suit comme étudiant, des études en histoire de l’art à l’université des arts de Tokyo de 1946 à 1951, tout en ayant commencé à peindre.

En 1951, il quitte sa famille et Yokohama en bateau en direction de Marseille puis refait sa vie à Paris. En 1959, il achète une ferme à Vauhallan, dans l’Essonne, afin d’avoir plus d’espace pour travailler.

Il y fait la connaissance de Pierre Alechinsky et est fortement influencé par le surréalisme. Ses œuvres tendent cependant à se rapprocher de l’abstraction, comme avec Femmes volantes.

Dans la deuxième moitié des années 1950, Tabuchi s’intéresse en particulier à l’abstraction lyrique et explore le clair-obscur pour réaliser des toiles ayant de très forts contrastes colorés.

En 1976, il écrit un article pour L’Œil intitulé « Art japonais contemporain ».

En 1988, il illustre un livre de Susanne Jorn, Det dansende æsel.

Tabuchi réalise également des décorations architecturales aux Pays-Bas et au Japon.

Yasse Tabuchi meurt le 24 novembre 2009 d’une bronchite à Vauhallan, au sud de Paris.

Œuvre

Analyse

En Europe, les œuvres de sa première période sont inconnues. Dans la première année de son installation à Paris, et notamment avec la série autour des Femmes volantes, de 1953-1954, les différents éléments de ses propositions plastiques, qu’il ne s’agisse d’espace, de plans, voire de personnages, sont réduits respectivement à leur signe symbolique minimum, constituant finalement des faits picturaux purement abstraits, aux masses orthogonalement équilibrées, aux harmonies des rouges les plus diversement travaillés en matière. Si les signes graphiques symboliques qui s’y tracent et s’inscrivent, peuvent justifier l’influence surréaliste qu’allègue Tabuchi, ce ne peut être que par une certaine parenté avec l’écriture elliptique d’un Matta. Dans une nouvelle période, qui dure environ de 1956 à 1960, Tabuchi se rapproche de l’abstraction lyrique, ce qui n’est guère étonnant quand on pense à ce que l’abstraction lyrique doit à la calligraphie et aux idéogrammes extrême-orientaux.

Entretenant des rapports variables avec la réalité, jouant avec des évocations de ciels, d’eau, de vent, de collines ; de vastes graphismes impétueux, travaillés dans des matières recherchées, volontiers en contre-jour sombre sur fond clair, ou au contraire en clair-obscur de blancs violents sur fond sombre, envahissent la surface de la toile, s’enroulant sur eux-mêmes jusqu’à occupation totale ; ainsi du Ruisseau, de 1960, ou de Le Nuage noir surgit, de 1961. Après cette période de clairs-obscurs romantiques, dans un retournement total, Yasse Tabuchi repart de Matisse, ou plus précisément de ce que Matisse tient lui-même des Japonais du XIXe siècle, pour peindre, après la violence des éléments, la joie de vivre, d’être au monde et de regarder tout ce qui vit autour de soi, dans des toiles dont les titres sont révélateurs de ce changement radical de climat psychologique : Porte des femmes de 1962, La Fleur bleue de 1965, Coin intime de 1965, L’Érotique des choses de 1966, La Table abondante de 1966, La Mer et la table encore de 1966, À la mémoire des fleurs mortes de 1967.

Avec Fleurs et volcans de 1969, il divise la toile en deux, associant motifs figuratifs et abstraits. Il reprend cette structure en deux parties, l’une au-dessus de l’autre dans les séries de 1992 Émergence nocturne, Empreinte stellaire. Entretemps, il réalise les séries des Arbres (1977) où il réserve souvent une bande chromatique en bas, des Chinese Dream et de L’errance des nomades. D’entre les décorations architecturales que Tabuchi exécute, il faut citer l’important ensemble du hall du Centre Culturel Philips, à Eindhoven, Pays-Bas, le mur en céramique (66 mètres carrés) au 20th Century Art Museum d’Ikeda.

Source : Wikipédia

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